Le télétravail, un nomadisme gagnant pour l’entreprise !

En progression continue depuis son entrée en vigueur en 2012, le télétravail propose aux salariés de travailler en dehors des murs de son entreprise. D'ici 2023, le nombre de télétravailleurs pourrait même grimper à 50% des actifs.

Le télétravail, un nomadisme gagnant pour l’entreprise !





S’inscrivant dans une démarche d’amélioration
de l’organisation du travail grâce aux nouvelles technologies, les
employeurs sont de plus en plus convaincus de ses bénéfices
(Pour 85 %
des entreprises concernées, le télétravail a un impact très sensible sur
la compétitivité - source economie.gouv.fr)


Le télétravail ; une opportunité reconnue par les employeurs.

Les avantages du télétravail sont nombreux pour l’entreprise : 

  • Image d’une entreprise ouverte et soucieuse de la qualité de vie de son personnel ce qui est participe à la fidélisation des salariés et à l’attractivité de l’entreprise
  • Réduction de l’absentéisme et des retards surtout dans les grandes villes (bouchons, retard et grèves des moyens de transports)
  • Impact positif sur le dynamisme des salariés (moins de temps de trajet) qui impactera également l’engagement et de meilleures performances 
  • Gain de temps partagé (entreprise vs perso) pour ceux qui ont de longs trajets
  • Réduction des coûts d’investissement dans les locaux 
  • Intégration facilité des personnes handicapées qui pourront travailler de leur domicile
  • Limitation des accidents de trajet


Le télétravail serait-il un levier de motivation et d’engagement des salariés ?

Que ce soit depuis son domicile, dans un espace de co-working ou encore d’une façon nomade le télétravail est de plus en plus plébiscité par les salariés (voir chiffres dans le tableaux ci-contre). Il induit une meilleure qualité de vie au travail. Avec le développement des outils numériques, le recours au télétravail fait l’objet d’une demande accrue des actifs, pour mieux articuler vie professionnelle et personnelle. Plusieurs études ont démontré que cette formule de travail avait de nombreux avantages pour les salariés et que leur productivité n’en était pas affectée mais plutôt augmentée. Comment ça s’explique ?

D’abord par la réduction de la fatigue et du stress engendrés par les temps de trajets qui se trouvent réduits voir même supprimés. (L’aller-retour entre le domicile et le lieu de travail prend, en moyenne, 50 minutes chaque jour – source DARES ).


Les chiffres du télétravail

  • 17% des salariés sont concernés par le télétravail alors qu’il est une aspiration pour 61 % des Français (rapport prévisibilité et sécurisation des relations de travail)
  • 5.2 million de salariés concernés (source Malakoff Médéric)
  • 71 % des cadres aimeraient être en télétravail (étude Odoxa)
  • 65 % des salariés des secteurs de l’énergie, banque-assurance et des services aux entreprises sont demandeurs du télétravail
  • 85 % des entreprises considèrent que le télétravail a un impact positif sur leur compétitivité (entre 5 % à 30 %).(rapport Greenworking 2012)
  • Diminution des arrêts maladies de 5.5 jours par an (enquête Kronos)
  • Augmentation du temps de travail de 2.5 % (Kronos)
  • Un gain de productivité de 22 % (Kronos)

Les heures de travail qui n’impliquent pas une réduction de temps de travail, permettent plus de souplesse au télétravailleur pour organiser sa journée de travail en fonction des préoccupations personnelles (vie de famille, garde d’enfants, aide aux proches malades, loisirs, passion…). L’organisation du temps de travail génère un gain d’autonomie et de responsabilités.

Travailler de chez soi c’est aussi plus de concentration à la tâche. Les open-space, qui ont aussi leurs avantages, peuvent engendrer des bruits nuisibles et des interactions régulières qui dérangent en permanence par des interruptions intempestives des collègues. 

Le travail à distance n’exclut pas le salarié qui se voit travailler autrement une partie de son temps. L’accord du télétravail à un salarié est aussi une reconnaissance. Le collaborateur se sent gratifié de la confiance de son manager, ainsi sa motivation et son engagement n’en sont que plus forts. Dans la même idée, ce privilège peut-être un moyen de fidéliser ses collaborateurs, toutes les entreprises n’étant pas ouvertes à accorder les mêmes facilités qui sont pourtant très bénéfiques à l’équilibre de vie.


Comment les managers se positionnent face à l’augmentation du télétravail ? 

La progression du nombre d’adeptes du télétravail a poussé les managers dans de nouveaux défis ; s’assurer de la cohésion de l’équipe, du bon niveau d’information, mettre en œuvre les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs…  Quoiqu’on en dise l’introduction du télétravail au sein d’une équipe impacte l’organisation et les modes de collaboration.

Bien que les accords d’entreprise cadrent la réglementation du télétravail au sein de l’entreprise, il revient au manager d’organiser la coordination de ce mode de travail avec le reste de l’équipe tout en retirant les bénéfices liés au télétravail. C’est bien souvent là que le bas blesse de notre expérience. Les modalités du télétravail ont été travaillées, structurées, formalisées et diffusées à tous. Il en est rarement de même du management des équipes à distance hors les pratiques sont fort différentes.  


Comment tirer profit de ce mode de travail pour renforcer son positionnement de manager ?

Voici quelques orientations utiles et pour s’engager dans une posture managériale appropriée :

  • S’assurer que le profil du collaborateur s’y prête. Le télétravail demande de l’autonomie, de l’organisation mais aussi de la confiance. Expérimenter la pratique sur une période d’essai de quelques mois sera aussi favorable au manager qu’au collaborateur.

  • Définir les règles dès le départ, cela permettra à chacun de s’inscrire dans un cadre clair où il sera aisé de travailler et renforcer la confiance mutuelle. Définir le ou les jours de télétravail, délimiter les heures de joignabilité et de points de rendez-vous si nécessaire, expliquer les bonnes pratiques de communication avec l’ensemble de l’équipe. Les règles peuvent se définir au fur et à mesure de la mise en lumière des contraintes. Cela peut même servir de levier à la collaboration pour déterminer ensembles les solutions bénéfiques à chacun.  

  • Donner du feed-back régulier en utilisant des outils collaboratifs pour conserver le lien humain qui est la principale difficulté du télétravail. Tout comme au bureau, le feed-back (féliciter, évoquer les difficultés, trouver les solutions répondre aux interrogation ou au travail rendu…) est la première clé de reconnaissance et de performance. Différents outils permettent de garder le contact de proximité pour rassurer au besoin mais aussi pour assurer le suivi pour l’atteinte des objectifs ; serveur partagé, forum de discussion, boites de tchat, visio conférence sur smartphone… La multiplication des outils permet de faciliter et de favoriser la communication pour renforcer les collaborations au sein des équipes, tout en respectant les règles du droit à la déconnexion (lien vers article déconnexion).

  • Lâcher prise !!! La clé du succès du travail à distance est le contrat de confiance établi entre le manager et ses collaborateurs. Le télétravail doit pouvoir offrir une flexibilité professionnelle et personnelle donc laisser les télétravailleurs gérer leur temps de travail. C’est les responsabiliser pour qu’ils ressentent la reconnaissance et la confiance accordée. Avoir juste un regard sur les résultats, et non plus sur les horaires et les moyens, garantira des journées productives. C’est tout le travail demandé aux managers de s’orienter vers un réel management participatif.

  • Développer ses « Soft Skills » et celles de ses collaborateurs. Quésaco ? Ils font désormais partie du champ lexical en matière de Ressources Humaines. Ce sont des compétences transversales qui intègrent la dimension comportementale (écoute, adaptabilité, ouverture, créativité, proactivité, force de proposition, organisation, travail en l’équipe…). Les solft Skill font davantage appel au savoir-être qu’au savoir-faire. Elles sont reliées à l’intelligence émotionnelle qui permet de meilleures interactions collectives en mettant l’accent sur l’innovation, la créativité, l’assertivité et l’intuition. Elles sont aujourd’hui essentielles pour tout à chacun (manager et collaborateurs) dans des organisations ou les modalités de travail sont multiples et ou l’intelligence collective est la clef du succès. En tant que manager, il s’agit de donner l’exemplarité pour insuffler une réelle culture d’entreprise reposant sur ses soft-skills en action au quotidien.


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